lundi 11 mars 2019

Le Réseau Groslaysien rencontre l’Agences des Espaces Verts d’Ile de France

Le 23 janvier dernier, le Réseau Groslaysien a rencontré l’Agence des Espaces Verts de la Région Île-de-France afin de connaître les projets que cette agence conduit sur le territoire de notre commune et d’identifier les terrains qui pourraient être affectés à une activité agricole.



Le Réseau Groslaysien rêve de réimplanter une activité agricole sur le territoire de notre commune. Ce projet est né des échanges qui ont eu lieu au cours du débat que nous avons organisé lors de la première fête de la pomme, le 14 octobre 2017. Ce débat intitulé « comment redonner un avenir à l’arboriculture groslaysienne » (lire le compte-rendu du débat sur notre blog) nous a permis de connaître les arboriculteurs groslaysiens et de réaliser à quel point leur activité était précieuse pour nous tous et cristallisait les enjeux du moment. L’existence d’une arboriculture groslaysienne est liée à des choix d’urbanisme : préserver des terres cultivées et refuser de bétonner la moindre parcelle de terre de la commune. Elle répond à des choix environnementaux : produire et consommer localement contribue à la réduction de l’empreinte carbone. Elle répond à des choix économiques : acheter directement au producteur (circuit court) permet à celui-ci de mieux vivre de son travail et au consommateur de réduire ses dépenses. Enfin, l’arboriculture est une part essentielle du patrimoine de Groslay, elle a marqué nos paysages, l’histoire de notre commune. 

A l’issue de ce débat, le Réseau groslaysien, avec ses petits moyens, a engagé un travail dans 3 directions : 
1) faire connaître et reconnaître le savoir-faire des arboriculteurs et sa valeur pour notre commune en accueillant un stage de master 1 consacré à l’étude ergonomique de la taille arboricole, 
2) rechercher des agriculteurs souhaitant reprendre ou développer une activité agricole sur Groslay, 
3) identifier les terrains susceptibles d’accueillir une activité agricole sur notre commune. 

C’est cette dernière réflexion sur l’usage du foncier groslaysien qui nous a conduits à rencontrer l’Agence des Espaces Verts de la Région Île-de-France.


Qu’est-ce que l’Agence des Espaces Verts de la Région Île-de-France (AEV)
Pour améliorer le quotidien des Franciliens, l’Agence des espaces verts imagine, aménage et protège les espaces naturels de la Région. Depuis plus de 40 ans, ses experts mobilisent les acteurs du territoire pour préserver le fragile équilibre entre la ville et la nature.
L’AEV accompagne les projets d’aménagement franciliens pour relever le défi régional d’une « nature pour tous et partout » d’ici à 2021. Structure sans équivalent sur le territoire régional, elle permet au nom de l’intérêt général, une concertation élargie qui fait tomber les barrières administratives.
L’AEV préserve la dimension agricole de la Région par une politique d’acquisitions foncières volontaire. Une fois les terrains acquis, elle aide les nouveaux agriculteurs à s’installer par l’intermédiaire de baux ruraux de longue durée. Enfin, pour répondre aux attentes des Franciliens, elle développe le bio et les circuits courts via des appels à projets en zones péri-urbaines.
L’AEV assure la protection de la faune et de la flore, la surveillance et l’entretien de près de 15 000 hectares d’espaces naturels régionaux, et les ouvre au public grâce à de nombreux parcours. 
Enfin, pour sensibiliser les Franciliens à l’environnement, l’AEV organise tous les ans près de 150 sorties nature gratuites, encadrées par des associations spécialisées, sur les sites naturels régionaux.

Le Périmètre Régional d’Intervention Foncière (PRIF) est un moyen d’action essentiel de l’AEV. La définition d’un PRIF est le fruit d’un partenariat entre une commune, l’AEV et le Conseil régional afin de pérenniser la vocation forestière, naturelle ou agricole d’un site délimité. Concrètement, une fois que l’AEV a acquis au sein d’un PRIF des terrains sur une surface suffisante pour accueillir une exploitation agricole, elle peut établir un bail de longue durée avec un agriculteur pour faciliter sa réinstallation. Nos interlocutrices soulignent que la réinstallation en zone périurbaine, comme c’est le cas à Groslay, attire moins de candidats que dans des espaces plus ruraux. En effet, les parcelles sont moins grandes et la cohabitation avec les riverains peut être source de contraintes (difficulté de circulation, dégradation, isolement). Le Réseau Groslaysien garde toutefois espoir car les nouvelles techniques de culture (type permaculture) semblent permettre d’obtenir de bons rendements en maraîchage et un équilibre financier sur des surfaces plus petites.

La Butte Pinson et les Coteaux du Nézant  
2 Périmètres Régionaux d’Intervention Foncière (PRIF) couvrent une partie du territoire de Groslay : la Butte Pinson au sud de Groslay et sur une partie de Montmagny, Villetaneuse et Pierrefitte, et les coteaux du Nézant, au nord et sur une partie de Saint-Brice. (Site http://aev-iledefrance.fr/). 
Le PRIF de la Butte Pinson (voir plan ci-dessous) a été créé en 1985 et couvre une surface de 122 ha répartis sur les communes de Groslay, Montmagny, Pierrefitte-sur-Seine, Villetaneuse. Sur Groslay, le PRIF couvre des terrains situés au sud des Glaisières et du terrain de football entre la rue de Montmagny et la départementale 301. 





Le PRIF des Coteaux de Nézant (voir plan ci-dessus) a été créé en 2005 et couvre une surface de 128 ha répartis sur les communes de Groslay, Saint-Brice-sous-Forêt et plus à la marge Montmorency et Piscop.

Quelles opportunités pour réinstaller une activité agricole sur Groslay ?
Côté Butte Pinson, l’AEV réalise actuellement d’importants travaux de nettoyage et mise en sécurité car des décharges sauvages ont prospéré pendant plusieurs décennies et le sol est à plusieurs endroits fortement pollué. Il n’apparait pas envisageable de réinstaller une activité agricole à court terme.
Côté Coteaux de Nézant, la partie qui se trouve à Groslay couvre essentiellement la butte du Nézant qui est majoritairement occupée par des bois. Il y a toutefois quelques surfaces  situées au sommet de la butte, à cheval sur Groslay et Saint-Brice qui pourraient accueillir une activité agricole. Certaines surfaces ont déjà été rachetées par l’AEV. Les terres situées à flanc de coteaux sont probablement de qualité moyenne, alors que celles situées au sommet seraient de meilleure qualité. Une étude des sols devrait être réalisée afin de déterminer le type de culture qui serait le plus adapté au sol : maraîchage, arboriculture, petits fruits rouges, etc.

Le Réseau Groslaysien va poursuivre l’étude de ces opportunités en cherchant désormais à se rapprocher de personnes intéressées par la reprise d’une activité agricole sur Groslay.

Si vous voulez en savoir plus : contactez-nous reseaugroslay@gmail.com

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